A propos du projet

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Une monnaie* locale, citoyenne, complémentaire Ça mérite une explication

Suivre la liste des partenaires : http://www.monnaie-ardoise.be/partenaires/

Elle est locale : elle ne s’utilise que sur un territoire défini. Simple, mais c’est essentiel. En l’occurrence, le « local » couvre 9 communes d’Ardenne méridionale : Bertrix, Bièvre, Bouillon, Daverdisse, Gedinne, Herbeumont, Paliseul, Vresse-sur-Semois, Wellin.

Elle est citoyenne : c’est l’aspect le plus important

1. Elle rend aux citoyens la maîtrise de l’utilisation de leur argent.

L’économie actuelle est dominée par les jeux en Bourse, par lesquels, par exemple, le patron d’un réseau social peut perdre –ou gagner- 16 milliard de $ en un jour, mais qui ne produisent rien de concret.

La monnaie citoyenne, puisqu’elle est locale, ne peut pas être utilisée pour cela. Donc elle stimule obligatoirement l’économie réelle : la production, le commerce de marchandises et, par conséquent, l’emploi local. Chaque Euro transformé en Ardoise est rendu aux citoyens, au profit de l’économie réelle et locale.

2. Elle favorise une économie à visage humain, bénéfique pour l’ensemble de la communauté. Les producteurs et les commerçants qui acceptent de l’utiliser acceptent aussi de respecter une charte qui définit les objectifs poursuivis et les valeurs défendues.

3. Elle nous permet de savoir ce que nous consommons : les consommateurs peuvent s’assurer que la charte est respectée par chacun et, si besoin, aider les producteurs et commerçants à la suivre au mieux.

4. Si nous consommons davantage de produits d’origine locale, la distance parcourue par ces produits entre le producteur et le consommateur devient très faible : c’est ce qu’on appelle les circuits courts. Moins de trajet = moins d’énergie dépensée = effet positif sur le réchauffement climatique.

5. Et enfin, elle est une marque de confiance, de connivence, entre les citoyens qui l’utilisent

Elle est complémentaire : elle s’utilise en parallèle avec l’Euro.En fait, les monnaies citoyennes s’intègrent dans une série d’autres actions dites « de Transition » : un mouvement de citoyens qui se réunissent pour imaginer des solutions nouvelles, des façons de fonctionner, de prendre des décisions qui donnent la parole à chacun et ont un effet immédiat sur la communauté.

* A dire vrai elle ne peut pas porter officiellement le nom de « monnaie » : pour des raisons légales: on parle de « bons d’échanges » ou « bons de soutien à l’économie locale ».

Pourquoi un financement participatif (ou crowdfunding, mais on parle français)

Pour mettre sur pieds ce projet, une ASBL a été fondée (« L’Ardoise, monnaie locale »). Elle n’a aucune ressource financière en dehors du soutien de ASBL Financité (https://www.financite.be/), qui a aussi ses limites.

Nous avons besoin de moyens et le financement participatif nous est apparu comme la meilleure façon de faire, après en avoir envisagé d’autres.

Nous sommes peu nombreux et le lancement de l’Ardoise demande lui-même beaucoup de travail.

Une campagne centrée sur le projet nous permet de l’expliquer et le promouvoir.

Cette campagne de financement est l’occasion de mettre en valeur ces atouts locaux que nous voulons soutenir.Les personnes qui participeront au financement recevront un cadeau, d’une valeur proportionnelle à l’importance de leur don : produits de bouche, visites de sites, réductions lors de séjours dans la région pour les personnes qui n’y habitent pas...

Participez, vous ne le regretterez pas : vous obtenez une récompense et vous assurez l’avenir de votre région.

D’où vient ce projet ?

Une évidence pour qui sait voir.
Chacun a vu petit à petit les commerces de sa commune fermer et de grands magasins se multiplier. Y a t-il encore un boulanger dans chaque village ? Une petite épicerie ? Une coiffeuse ? Un cordonnier ?

Nous avons tous vu des cultivateurs en pleurs arracher leurs arbres qui ne leur permettaient plus de vivre, épandre leur lait; nous avons vu les statistiques qui montrent que la mortalité par suicide des agriculteurs est 20% à 30% supérieure à la moyenne.Chacun peut constater que les aliments n’ont plus de goût, que nous baignons dans les substances toxiques, cancérigènes, mutagènes, les perturbateurs endocriniens. Nous voyons le climat changer, nos conditions de vie, et que dire de celles des populations plus exposées, se détériorer.

Alors, qu’est-ce qu’on fait ?
Pierre Rabhi, fondateur de Colibris raconte:« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! "Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part."

Le point de vue du Colibri met en évidence une difficulté majeure face aux problèmes énoncés : même si elle existait et se manifestait avec force, la volonté politique ne suffirait pas à les résoudre si chaque citoyen, individuellement, ne fait pas sa part, ne comprend pas que son bien personnel passe par le bien commun.

Mais que puis-je faire ? Pour beaucoup, le film « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent, sorti en 2015, a été une bouffée d’air extraordinaire : une multitude de citoyens, à travers le monde entier, font le même constat mais, surtout, certains ont trouvé des façons de réagir qui fonctionnent !Marie et Françoise ont été de celles que ce film a convaincu que l’on peut agir. Diverses actions de transition étaient en phase d’éclosion dans la région, mais un projet de monnaie locale manquait. C’est donc là que s’est porté leur choix.

Des racines historiques profondes : les monnaies citoyennes on fait leurs preuves Les premières expériences remontent aux années 1930, dans le contexte de la « grande crise ». Mais dès 1919, en Allemagne, une association « franchiste » (qui avait pour but de l’instauration d’une économie libre » avait émis un « billet d’échange ». Celui-ci fut employé en 1930 pour relancer l’économie d’une petite commune (Schwannenkirchen) où régnait une misère noire.

D’autres « miracles monétaires » dans cette décennie furent basés sur l’émission et l’utilisation d’une monnaie localeLes contextes changent, mais les principes de fonctionnement sont toujours les mêmes : mettre les membres de la communauté qui utilise la monnaie locale à l’abris des problèmes engendrés par les jeux en Bourse, relancer l’activité locale, rendre à la monnaie son rôle de base, à savoir l’échange de services et de biens, pas l’épargne et la spéculation.

En réussissant cela, la communauté retrouve la confiance en elle-même, renoue des liens distendus par l’épreuve. L’homme n’est plus « un loup pour l’homme », mais chaque citoyen se vit comme le partenaire des autres. L’Ardoise devrait être la 13e monnaie citoyenne en Belgique francophone et l’expérience des plus anciennes montrent que ça fonctionne : elles ont un effet positif sur l’économie locale.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_libre

Marie, Françoise et les autres Depuis 2015, nos pionnières ont été rejointes par d’autres citoyennes et citoyens aspirant à des relations humaines respectueuses de chacun et de l'environnement, conscient(e)s du risque de ne plus pouvoir jouir d'une vie sereine sur notre berceau-Terre. Persuadé(e)s que l'humain peut s'organiser pour vivre une économie non violente et générant bien plus de plaisir et d'interactions positives entre les personnes qu'aujourd'hui, animé(e)s par le même sentiment d’urgence de travailler à la Transition.

On peut toujours se plaindre et regretter que nous ne soyons pas assez nombreux, mais le groupe actuel est solide. On va vous éviter les CV ennuyeux et faire court.

Françoise : 41 ans, licenciée en gestion des institutions de soins, travaille dans une Maison de repos.Cathy : 47 ans, guide nature, employée de CPASChristian : 67 ans, médecinNathalie : 52 ans, diplômée des conservatoires de Mons et de Liège (art de la parole), animatrice.Noëlle : 65 ans, institutrice maternelle à la retraitePierre-Yves : 39 ans, éducateur spécialiséSylvie : 54 ans, formation de photographe, guide nature, accompagnatrice en montagne. Elle a pour profession la conception de visuels numériques (photographie, sites internet, visuels 3D)

Une évidence : notre diversité, que nous considérons comme une richesse et donc notre désir d’être rejoints par tout qui partage nos valeurs fondamentales.

Où en sommes-nous ?

La phase préparatoire d’un tel projet est longue : les premières étapes ont été la rédaction de la charte à laquelle on demande aux partenaires d’adhérer et des statuts de l’ASBL, la création et l’animation du site web, l’organisation de réunions d’information et de sensibilisation, la participation à différentes manifestations (marchés, Repair Cafés, Petite foire à Libramont…) et, enfin, la conception des futurs billets sur base des contributions de citoyen(ne)s des communes concernées.

Nous entrons dans la dernière ligne droite avant le lancement de l’Ardoise prévu le 31 octobre 2018. C’est maintenant que nous avons un besoin vital de moyens financiers pour imprimer les billets, renforcer la communication autour du projet et organiser des réunions de lancement dans toutes les communes.

Quels sont les besoins ? Globalement nos besoins sont assez modestes mais un minimum est indispensable à la réussite du projet..

Nous devons imprimer les premiers billets (1765€) et prévoir une réimpression à moyen terme (900€).·Il va falloir accomplir un gros travail de promotion/communication : expliquer, faire connaître, convaincre et, pour ce faire, imprimer des dépliants (500€), organiser des soirées d’information (750 €), fournir aux partenaires des macarons autocollants pour les identifier (400€). Nous nous engageons auprès des donateurs à récompenser chaque don.Nous espérons être aidés par des partenaires locaux, mais il est prudent de prévoir une somme de 750 € d’appoint.·Les frais de fonctionnement sont minimes, mais pas nuls.L’addition est simple : nous devons trouver 5000€ Et si vous donnez davantage ? Cela nous permettra plus de communication, plus de rencontre et surtout plus d’autonomie dans notre fonctionnement.

Voilà, vous savez tout (ou presque : d’autres informations dans la Foire Aux Questions): qui nous sommes, ce que nous voulons, à qui s’adresse notre initiative, comment nous comptons la lancer.

A vous de jouer, c’est peu dire que nous comptons sur vous !

Les contreparties « matérielles » du financement participatif seront disponibles lors des opérations de lancement de la monnaie : le dimanche 4 novembre après-midi à Petit-Fays et le vendredi 9 novembre en soirée au Centre culturel de Bertrix ou selon arrangement.

Le meilleur contributeur (tous lots confondus) recevra une peinture sur toile originale de Noëlle Dauby

Merci surtout de soutenir nos valeurs !